Nées au coeur du mouvement de renouveau qui a suivi le concile Vatican II, les Fraternités de Jérusalem rassemblent des moines, des moniales et des laïcs désireux, chacun selon son charisme et son engagement propre, de partager une même spiritualité qui les invite à vivre « au coeur des villes, au coeur de Dieu ».

Au début des années soixante-dix, le père Delfieux, alors aumônier à la Sorbonne, passe deux ans au désert de l’Assekrem. Il en revient avec le désir de vivre avec d’autres, au coeur des villes, la prière et la vie fraternelle : « poser un tapis de prière sur le macadam », et proposer à tous les assoiffés des déserts contemporains une oasis où résonne la Parole de Dieu. Il s’en ouvre au cardinal Marty, archevêque de Paris, qui portait quant à lui le désir qu’une vie contemplative se déploie dans Paris. Le 1er novembre 1975, jour de Toussaint, la première liturgie est chantée dans l’église Saint-Gervais, derrière l’Hôtel de Ville. Bientôt, des soeurs forment à côté des frères une deuxième communauté, et tous chantent ensemble la liturgie. Dès le départ, des laïcs, engagés dans la vie professionnelle, familiale, ont désiré partager leur spiritualité.

« Au coeur du monde, au coeur de Dieu »

La prière est rythmée par trois offices, matin, midi et soir, ouverts à tous ceux qui le veulent. Le travail à mi-temps, dans les différents emplois qu’on peut trouver en ville, est un moyen de subsistance et une occasion de partage avec les citadins. Une dizaine de Fraternités sont présentes dans plusieurs pays d’Europe ainsi qu’à Montréal, au Canada.

En 1993, Mgr Defois nous a appelés à Vézelay : en haut de la colline, la basilique accueille des foules de touristes et de pèlerins qui, comme les habitants des grandes villes, cherchent un peu de paix et de sens à leur vie. Nous sommes cette année une petite vingtaine de frères et soeurs à vivre et à prier avec ceux qui habitent Vézelay et ceux qui y passent. Par les offices chantés dans la basilique, l’accueil dans les hôtelleries et dans un magasin, par les sessions ou les retraites, ou encore à l’occasion de visites guidées ou de rencontres informelles, nous voulons chercher le visage de Dieu en ceux que nous rencontrons, et partager notre joie de croire.

FMJ Vézelay