Bernard appartient à une famille noble de Bourgogne. Né en 1090, il suit des études littéraires avant de mener une vie mondaine. Après la mort de sa mère, naît dans son cœur le désir d’une consécration à Dieu. Il renonce au monde et entre, en 1112, à l’abbaye de Cîteaux, avec trente compagnons. La vie monastique, pensée comme chemin vers la perfection chrétienne, revient à l’idéal primitif de saint Benoît : simplicité de vie, rupture avec le monde, pauvreté, ascèse, prière et travail manuel… Dès 1115, il fonde une nouvelle communauté à Clairvaux. Sa personnalité hors du commun et son rayonnement assurent le succès de l’abbaye. Il propose une vie exigeante, marquée par la conversion personnelle, l’ascèse et la pénitence. Il incite à fuir tout ce qui pourrait détourner l’âme de Dieu pour vivre dans la foi. La foi est pour un plus un élan d’amour qu’une conception comptable d’œuvres à faire. Il porte une grande dévotion à la Vierge Marie, avocate de l’homme en marche vers Dieu. Profondément attaché à sa vie monastique, il s’engage pourtant dans les affaires de l’Église : il sillonne l’Europe pour défendre la foi chrétienne, il travaille à l’unité de l’Église autour du pape. Il prêche la deuxième croisade pour délivrer le tombeau du Christ : ainsi, le 31 mars 1146, il s’adresse à une foule massée au pied de la basilique de Vézelay. Après l’échec de cette croisade, il se retire à Clairvaux.