« Il faut penser que seul l’autre monde nous réserve un séjour meilleur. »
S Pier Giorgio Fassati
Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. Le corps humain se compose non pas d’un seul, mais de plusieurs membres. Le pied aurait beau dire : « Je ne suis pas la main, donc je ne fais pas partie du corps », il fait cependant partie du corps. L’oreille aurait beau dire : « Je ne suis pas l’oeil, donc je ne fais pas partie du corps », elle fait cependant partie du corps. Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre ? S’il n’y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs ? Mais, dans le corps, Dieu a disposé les différents membres comme il l’a voulu. S’il n’y avait en tout qu’un seul membre, comment cela ferait-il un corps ? En fait, il y a plusieurs membres, et un seul corps. L’oeil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi » ; la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ». Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables. Et celles qui passent pour moins honorables, ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ; celles qui sont moins décentes, nous les traitons plus décemment ; pour celles qui sont décentes, ce n’est pas nécessaire. Mais en organisant le corps, Dieu a accordé plus d’honneur à ce qui en est dépourvu. Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (12. 12-27)
Soyez des semences d’espérance avec le Christ, notre espérance
Chers jeunes,
Jésus est l'ami qui nous accompagne toujours dans la formation de notre conscience. Si vous voulez vraiment rencontrer le Seigneur ressuscité, écoutez sa parole, qui est l'Évangile du salut.
Réfléchissez à votre manière de vivre, recherchez la justice pour construire un monde plus humain. Servez les pauvres et témoignez ainsi du bien que nous aimerions toujours recevoir de notre prochain. [...] Adorer le Christ dans le Saint Sacrement, source de vie éternelle. Étudier, travailler et aimer en suivant l'exemple de Jésus.
Oui, avec le Christ, c'est possible ! Avec son amour, avec son pardon, avec la force de son Esprit. Mes chers amis, unis à Jésus comme les sarments à la vigne, vous porterez beaucoup de fruits ; vous serez le sel de la terre, la lumière du monde ; vous serez des semences d'espérance partout où vous vivrez : en famille, avec vos amis, à l'école, au travail, dans le sport. Soyez des semences d'espérance avec le Christ, notre espérance.
Le Christ nous libère
Chers jeunes, ce que vous avez dit est vrai : "choisir signifie aussi renoncer à quelque chose et cela nous bloque parfois". Pour être libres, nous devons partir d'un fondement stable, du rocher qui soutient nos pas. Ce rocher est un amour qui nous précède, nous surprend et nous dépasse infiniment : l'amour de Dieu. Par conséquent, devant Lui, la décision est un jugement qui ne nous enlève aucun bien, mais qui nous conduit toujours vers le meilleur. Le courage de choisir naît de l'amour que Dieu nous témoigne dans le Christ. Il est celui qui nous a aimés de tout son être, en sauvant le monde et en nous montrant ainsi que la manière de nous réaliser en tant que personnes est de donner notre vie. La rencontre avec Jésus correspond donc aux espoirs les plus profonds de notre coeur, car Jésus est l'Amour de Dieu fait homme.
Apporter le Christ au monde entier Nous avons besoin de disciples missionnaires qui apportent au monde le don du Ressuscité, qui font entendre jusqu'aux extrémités de la terre l'espérance que nous donne Jésus vivant (cf. Actes 1,3-8) ; qu'ils parviennent partout où il y a un coeur qui espère, un coeur qui cherche, un coeur qui a besoin. Oui, jusqu'aux extrémités de la terre, jusqu'aux extrémités existentielles où il n'y a pas d'espoir.
Médias sociaux
Il ne s'agit pas seulement de produire du contenu, mais de créer une rencontre entre les coeurs. Il s'agit d'aller à la rencontre de ceux qui souffrent, de ceux qui ont besoin de connaître le Seigneur, afin qu'ils puissent guérir leurs blessures, se relever et donner un sens à leur vie. Ce processus commence avant tout par l'acceptation de notre propre pauvreté, en mettant de côté toute prétention et en reconnaissant notre besoin inné de l'Évangile.
Aujourd'hui, des algorithmes nous disent ce que nous devons voir, ce que nous devons penser et qui doivent être nos amis. Nos relations deviennent alors confuses, parfois angoissées. Lorsque l'instrument domine l'homme, l'homme devient un instrument : oui, un instrument du marché et, à son tour, une marchandise.
Seules des relations sincères et des liens stables permettent de construire de belles histoires de vie.
Message du Pape Léon XIV aux jeunes du Jubilés 2025
Comme dans la parabole des talents, chacun de nous a reçu des dons particuliers : l’un cinq, l’autre deux, l’autre un seul. Aucun n’est inutile, aucun n’est superflu. Tous sont complémentaires et tous sont appelés à être mis au service de Dieu. Comme les membres d’un seul et même corps, chacun est invité à trouver sa place, sa vocation, ses talents et à les mettre au service du Christ dans le monde. Cette diversité des membres lui permet de se mouvoir harmonieusement, avec le Christ pour tête.
“Le bien commun ne consiste pas dans la simple somme des biens particuliers de chaque sujet du corps social. Etant à tous et à chacun, il est et demeure commun, car indivisible et parce qu’il n’est possible qu’ensemble de l’atteindre, de l’accroître et de le conserver, notamment en vue de l’avenir.”
Compendium de l’Eglise Catholique § 170.
Ainsi, le bien commun ne peut être réalisé qu’ensemble : si un pied marche plus vite que l’autre, le corps entier perd son équilibre.
Tous les membres du corps sont interdépendants et liés par la charité. Le Christ lui-même a choisi de se rendre dépendant de nous en nous offrant librement son amour.
Contribuer au bien commun, c’est donc donner le meilleur de soimême dans ce que l’on fait en le mettant au service des autres et donc de Dieu. Comme le rappelait Guy de Larigaudie : « Il est aussi beau de peler des pommes de terre pour l’amour du Bon Dieu que
de bâtir des cathédrales"
« Le bien commun n’atteint sa plénitude que lorsqu’il est orienté vers le bien ultime de la personne et de la communauté, qui est Dieu » (§1927).
Comme l’affirmait le pape Léon XIII, toute vie chrétienne doit être bâtie sur le rocher de l’amour de Dieu. Abreuvons-nous à la Source !
C’est en Lui confiant ta vie, par un don gratuit de ton être à ton Créateur, et en acceptant de lâcher prise, que tu pourras le découvrir.
Alors le Seigneur fera grandir en toi le désir de ce à quoi Il t’appelle. Tu ne peux entrer pleinement dans ta vocation sans d’abord l’avoir abandonnée entre ses mains.
Laisse le Seigneur venir habiter et embraser ton coeur, car c’est en Lui que réside l’Amour parfait, l’Amour qui ne déçoit pas. Remets-lui ta vie en toute confiance : Il fera siennes tes aspirations.
Laisse-le prendre toute la place : je dois mourir à moi-même pour vivre par Lui et en Lui. Laisse-le régner sur ton coeur : il faut que je diminue pour qu’Il grandisse. Laisse-le t’aimer infiniment :
« Si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).
Questions :
• Quels talents ai-je reçus ? Comment puis-je les mettre au service du Bien Commun ?
• Comment puis-je approfondir ma relation à Dieu ?
• Quels sont mes liens avec cette Source ?
• A quoi suis-je appelé par Dieu ?
• Où suis-je appelé ?
• Quels sont mes désirs profonds ?
• Quel sens est-ce que je donne à mon (futur ?) départ routier ?
