« Par toi-même, tu ne feras rien mais si tu prends Dieu pour centre de toutes tes actions, alors tu arriveras au but. »
St Pier Giorgio Frassati
Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père. Il déclara : « Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche : alors que Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici peu de jours. » Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? » Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père
a fixés de sa propre autorité. Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
(Actes chapitre 1, 4-8)
« Promets-tu d’observer la loi et les principes ? Oui, sur mon honneur […] Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m’engage : à servir de mon mieux Dieu, l’Église, ma Patrie et l'Europe, à aider mon prochain en toutes circonstances, à observer la loi scoute. Désormais tu
fais partie de la grande fraternité scoute. »
(Cérémonial de la Promesse scoute, extraits)
« Promets-tu de conformer tes actes et tes pensées aux exigences du réel ? Je le promets. »
(Cérémonial du Départ Routier, extraits)
Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre. » […] Le Seigneur apparut à Abram et dit : « À ta descendance je donnerai ce pays. »
Genèse 12, 1-3.7
Après ces événements, la parole du Seigneur fut adressée à Abram dans une vision : « Ne crains pas, Abram ! Je suis un bouclier pour toi. Ta récompense sera très grande. » Abram répondit : « Mon Seigneur Dieu, que pourrais-tu donc me donner ? Je m’en vais sans enfant, et l’héritier de ma maison, c’est Élièzer de Damas. » Abram dit encore : « Tu ne m’as pas donné de descendance, et c’est un de mes serviteurs qui sera mon héritier. » Alors cette parole du Seigneur fut adressée à Abram : « Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu’un de ton sang. » Puis il le fit sortir et lui dit : « Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… » Et il déclara : « Telle sera ta descendance ! »
Genèse 15,1-5
Le Seigneur dit à Abraham : « je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis ».
Genèse 22, 17
Cette Parole dite à Abraham est un appel et une promesse. Elle est avant tout appel à sortir de sa propre terre, invitation à s’ouvrir à une vie nouvelle, commencement d’un exode qui le conduit vers un avenir insoupçonné. La vision que la foi donnera à Abraham sera toujours jointe à ce pas en avant à accomplir. La foi « voit » dans la mesure où Abraham marche, où il entre dans l’espace ouvert par la Parole de Dieu. Cette parole contient en outre une promesse : ta descendance sera nombreuse, tu seras le père d’un grand peuple. Il est vrai qu’en tant que réponse à une Parole qui précède, la foi d’Abraham sera toujours un acte de mémoire. Toutefois cette mémoire ne fixe pas dans le passé mais, étant mémoire d’une promesse, elle devient capable d’ouvrir vers l’avenir, d’éclairer les pas au long de la route. On voit ainsi comment la foi, en tant que mémoire de l’avenir, memoria futuri, est étroitement liée à l’espérance.
Il est demandé à Abraham de faire confiance à cette Parole.
La foi comprend que la Parole — une réalité apparemment éphémère et passagère quand elle est prononcée par le Dieu fidèle — devient ce qui peut exister de plus sûr et de plus inébranlable, ce qui rend possible la continuité de notre chemin dans le temps. La foi accueille cette Parole comme un roc sûr, des fondations solides sur lesquelles on peut édifier. Saint Augustin l’expliquera ainsi :
« L’homme est fidèle quand il croit aux promesses que Dieu lui fait ; Dieu est fidèle quand il donne à l’homme ce qu’il lui a promis ».
Un dernier aspect de l’histoire d’Abraham est important pour comprendre sa foi. La Parole de Dieu, même si elle apporte avec elle nouveauté et surprise, ne se trouve en rien étrangère à l’expérience du Patriarche. Dans la voix qui s’adresse à lui, Abraham reconnaît un appel profond, inscrit depuis toujours au coeur de son être. […] Pour Abraham la foi en Dieu éclaire les racines les plus profondes de son être, lui permet de reconnaître la source de bonté qui est à l’origine de toutes choses, et de confirmer que sa vie ne procède pas du néant ou du hasard, mais d’un appel et d’un amour personnels. Le Dieu mystérieux qui l’a appelé n’est pas un Dieu étranger, mais celui qui est l’origine de tout, et qui soutient tout.
(Pape François, Lettre encyclique Lumen Fidei (2013), §8-11)
Questions :
• Est-ce que tu vis, au clan et dans la vie quotidienne, avec la force de l’Esprit ?
• Pourquoi la mémoire est importante dans la foi ? Pourquoi la foi est « une mémoire du futur » ?
• As-tu confiance dans la Parole de Dieu qui nous promet le salut ? As-tu confiance en Dieu au jour le jour ?
• Quel usage fais-tu des promesses, quelle fidélité dans tes engagements? Est-ce que l’on peut compter sur ta parole ?
