Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean3,1-8.

Rédigé le 23/05/2024


Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème; c’était un notable parmi les Juifs.
Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit: «Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui.»
Jésus lui répondit: «Amen, amen, je te le dis: à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu.»
Nicodème lui répliqua: «Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître?»
Jésus répondit: «Amen, amen, je te le dis: personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
Ce qui est né de la chair est chair; ce qui est né de l’Esprit est esprit.
Ne sois pas étonné si je t’ai dit: il vous faut naître d’en haut.
Le vent souffle où il veut: tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit.»

« Il vous faut naître d’en haut

L’enfance spirituelle faite de pauvreté jalousement conservée était à la portée de Nicodème, cet homme considérable parmi les Juifs. Il pouvait la faire sienne, sans rien supprimer de ce qu'exigeaient son rang et l'exercice de ses fonctions, sans prendre les attitudes et un langage enfantins... Il devait la faire sienne, car pour renaître sous le souffle de l'Esprit, il faut être pauvre, confiant et dépendant en tout de Dieu. Ou plutôt, renaître n'est pas autre chose que devenir progressivement un enfant.
Tandis qu'en effet, la génération dans l'ordre naturel, réalisée dans le sein de la mère, s'épanouit dans une séparation progressive jusqu'à ce que l'enfant puisse vivre sa vie indépendante et parfaite, la génération spirituelle se fait en sens inverse par une absorption progressive dans l'unité. Séparés de Dieu par le péché, nous sommes éclairés par sa lumière, pris dans les liens de plus en plus étroits de son amour, jusqu'à ce que, devenus de vrais enfants, nous soyons perdus en son sein, ne vivant plus que de sa vie et de son Esprit.
«Ceux-là sont les vrais enfants de Dieu qui sont mus par son Esprit» (Rm 8,14), c'est-à-dire ceux qui, par leur pauvreté spirituelle et le dégagement d'eux-mêmes, ont perdu leurs opérations propres et sont entrés dans le sein de Dieu où leur vie et leurs mouvements dépendent en tout de l'Esprit qui engendre. Tel est le sens et la valeur de l'enfance spirituelle. Parfaitement réalisée, elle est déjà la sainteté.
Bienheureux Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967)(Carme, fondateur de Notre Dame de Vie)

Résolution:
Je vais essayer de vivre en ce jour, une vie de pauvreté tant spirituelle que matérielle. Mais la pauvreté spirituelle est une richesse qui va m'élever davantage vers le Seigneur.