Basilique Sainte Thérèse de Lisieux

Rédigé le 18/05/2024


L’idée d’ériger une basilique à Lisieux en l’honneur de celle qui venait d’être canonisée en 1925, rencontra bien des oppositions dans le clergé local. La ville possédait déjà de nombreux édifices religieux; on estimait d’autre part que le culte de Thérèse, favorisé par la piété des poilus durant la guerre de 1914-1918, n’aurait qu’un temps.
Ces objections n’ont pas arrêté l’évêque d’alors, Monseigneur Lemonnier. Dès 1925, il chargeait un architecte de Paris d’établir un avant-projet. Mais l’édifice proposé suscita de très nombreuses critiques ; à l’étranger notamment, on en trouvait les proportions exiguës et on estimait que, pour la Sainte la plus aimée du monde, il fallait la plus belle basilique possible.
On demanda alors un nouveau projet à un architecte du nord de la France, Monsieur Louis-Marie Cordonnier, dont la réputation était internationale.
Le Pape Pie XI, qui avait canonisé Thérèse le 17 mai 1925, la considérait comme l’Etoile de son pontificat. Il désirait vivement la construction à Lisieux d’un sanctuaire. Ce désir du Pape contribua à réduire les oppositions locales, et le 21 septembre 1927, Mgr Lemonnier approuvait le plan Cordonnier. Mgr Suhard, qui devait succéder à Mgr Lemonnier quelques mois plus tard, ne revint pas sur la décision de son prédécesseur, et les premiers travaux commencèrent en 1929.
Le 30 septembre 1929, les travaux sont suffisamment avancés pour que la première pierre de l’édifice puisse être posée. Dès lors, la basilique se construit à un rythme accéléré.
En novembre 1929, Pie XI fait savoir à Mgr Suhard qu’il faut « faire très grand, très beau, et le plus vite possible ! »
La superficie totale de l’édifice est de 4500 m². Le dôme est haut de 90m, plus haut que la basilique du Sacré Coeur de Montmartre.
Le 11 juillet 1937, au terme du onzième Congrès Eucharistique National, le Cardinal Pacelli, futur Pape Pie XII, procède à la bénédiction solennelle de la basilique.
La basilique a peu souffert des bombardements de juin 1944, et les travaux d’achèvement (vitraux et mosaïques) ont continué jusqu’au 11 juillet 1954, date à laquelle eut lieu la consécration du sanctuaire par Mgr Martin, archevêque de Rouen, sous la présidence du Cardinal Feltin, légat du Pape.
Les jours d’affluence, 3 000 pèlerins peuvent prendre place sur les bancs de la basilique et suivre sans difficulté les cérémonies qui se déroulent dans le sanctuaire : aucune colonne n’arrête le regard.
Les autres jours, les pèlerins aiment s’attarder sur les mosaïques et les vitraux qui ont été réalisés dans les ateliers de Pierre Gaudin (1908-1973), un artiste formé dans les ateliers d’art sacré dirigés par Maurice Denis et Georges Desvallières. A leur école, Pierre Gaudin a retrouvé la grande tradition des maîtres-verriers du Moyen Âge : jouer avec la couleur des vitraux pour créer une lumière qui favorise le recueillement… Il suffit qu’il y ait un peu de soleil pour que les vitraux de Pierre Gaudin donnent à la basilique une ambiance particulièrement chaleureuse. Néanmoins, sous l’influence de l’abbé Germain, premier recteur du sanctuaire, l’artiste ne céda point à son attirance pour l’art abstrait : sans faire de ses vitraux des tableaux de verre (comme les verriers du XIXe siècle), il conçut un projet figuratif, donnant ainsi à tous les pèlerins la possibilité de découvrir, à travers son oeuvre, l’essentiel du message de Thérèse.
La crypte abrite le reliquaire des saints Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse.

Résolution:
Je prends quinze minutes pour invoquer l’Esprit-Saint aujourd’hui et ainsi me préparer à la Messe de la Pentecôte demain. Je Lui demande d’intervenir dans une situation précise en acceptant de Lui laisser la main sur le résultat et de me laisser surprendre par sa créativité aventureuse et énergique !