Dans le camp de la misère, la “paroisse” de frère Marcel Van N°7

Rédigé le 07/09/2025


Le frère est à genoux, les yeux vers le ciel. Entre chaque phrase, Marcel laisse passer un silence. Puis, comme si on lui parlait, il répond. Contrairement à une prière ordinaire, cela ressemble à une conversation. Ailleurs, on l’aurait pris pour un fou. Tan ne peut s’empêcher d’écouter. 

- Ai-je accompli Ta volonté, Seigneur ? Suis-je devenu l’apôtre de l’amour que ma chère sœur souhaitait ? Si oui, accorde-moi la grâce de mourir et de Te voir. 

Un ange passe, répondant d’une voix que seul Marcel peut entendre. 

- Très bien, finit-il par répondre. Si l’on a encore besoin de moi ici alors laisse moi le temps qu’il faudra. 

Tan sursaute lorsque Marcel se tourne vers lui. Le frère lui sourit comme s’il se savait observé depuis le début. Marcel lui propose de prier avec lui. Sans savoir pourquoi, Tan fond en larmes. Comme les autres tout à l’heure, il conte à Marcel sa misère et sa peur. 
Marcel demande à Tan s’il est chrétien. Le jeune homme répond que sa sœur s’est convertie il y a peu et que lui-même connaît un peu Jésus. Alors Marcel lui apprend comment prier le chapelet. 

- Si ton cœur est trop lourd à porter, confie-le à la mère de Dieu. Elle allègera ton fardeau. 

La bonté du moine rédemptoriste s’étend à tous les prisonniers, chrétiens ou non. Marcel Van continue de servir ses compagnons sans relâche pour poursuivre la mission que Dieu lui a confiée en personne. Il subit les épreuves avec une dignité sans égale, tout en réconfortant les autres.
Son vœu le plus cher est exaucé le 10 juillet 1959, où il rend l’âme. Ainsi s’achève dans le camp de la misère la vie pleine de souffrance et de lumière de Marcel Van.

Résolution :
Quand je suis dans la tristesse ou la souffrance, est-ce que je pense à demander la grâce du Seigneur par l'intermédiaire de sa Mère la Vierge Marie ?