Saint Martin ( Touraine-Berry )

Rédigé le 18/05/2025


Saint Martin naît en 316 à Savaria, dans la province romaine de Pannonie, à l’est de l’actuelle Hongrie. Son père, tribun de l’armée romaine, commande une légion de six mille hommes. Les parents de Martin pratiquent la religion païenne. On sait pourtant qu’à l’âge de 10 ans, l’enfant a eu un premier contact avec l’Église.

Vers l’âge de 15 ans, Martin est lui-même incorporé dans l’armée et versé dans la cavalerie. En garnison à Amiens, il accomplit – encore catéchumène – le geste décisif de sa vocation. Au cours de l’hiver 338-339, le jeune cavalier rencontre un pauvre en guenilles qui lui demande l’aumône. Martin n’a pas d’argent sur lui ; il tire son épée, tranche son manteau par le milieu et donne la moitié au pauvre. La nuit suivante, le Christ lui apparaît, portant la moitié du manteau donné au pauvre, et lui dit : « Martin, encore catéchumène, m’a revêtu de ce vêtement ». C’est alors qu’il comprend que ce qu’il a fait à ce petit, c’est au Christ qu’il l’a fait. Aujourd’hui encore, à la Messe de la Saint-Martin c’est cet Évangile où le Christ s’identifie à ceux qui ont faim et soif, à ceux qui sont étrangers ou nus, malades ou en prison, que l’on lit (Mt 25,31-46).

Saint Martin reçoit le baptême la nuit de Pâques 339, à 22 ans. Deux ans plus tard, la veille d’une bataille contre les Alamans à Worms, il lui est demandé de sacrifier au culte impérial. Il refuse et de sacrifier et de combattre. Se voyant accusé de couardise, il décide de se présenter sans armes devant l’ennemi et miraculeusement les Alamans demandent la paix. Saint Martin peut alors quitter l’armée.

Ayant quitté l’armée, saint Martin devient disciple de Saint Hilaire de Poitiers. Sous sa conduite, il veut se former à la vie religieuse. Bientôt il s’établit dans un autre lieu de solitude, à Ligugé, près de Poitiers. Il a 45 ans. Des disciples se joignent à lui ; Ligugé devient le premier monastère de Gaule. C’est à Ligugé que les habitants de Tours viennent chercher Martin pour qu’il soit leur évêque. Comme il refuse, ils s’emparent de lui et le conduisent de force à Tours. Il finit par accepter et, le 4 juillet 371, est sacré évêque. Cependant il reste moine et fonde un autre monastère à côté de Tours : Marmoutiers, où il vient goûter la solitude et la prière entre ses missions.

Au cours de ses missions, Martin se confronte au diable à de multiples reprises : il se présente tantôt sous un aspect glorieux, tantôt sous un aspect grossier. Saint Martin le débusque souvent aux environs des lieux de cultes païens, encore très présents dans les campagnes. Fort de la foi au Christ, il ne recule jamais devant l’affrontement avec le malin et le péché. Avec Martin, partout surgissent des églises. Il est l’initiateur, le fondateur des paroisses rurales qui, bientôt couvriront toutes les régions de la Gaule, la France et la Belgique actuelles.

Son épiscopat durera 26 ans. Il meurt à Candes le 8 novembre 397. Sulpice Sévère, son biographe, rapporte les dernières paroles que Martin adressa à Dieu, à l’instant de partir pour le Ciel : « Seigneur, si je suis encore nécessaire à ton peuple, je ne refuse pas la tâche ; que ta volonté soit faite »

À sa mort, les foules accourent de partout et bientôt on commence à se disputer la dépouille de l’évêque si vénéré. Les gens de Tours ont le dernier mot ; durant la nuit, il font passer le corps par une fenêtre de l’église et l’emportent jusqu’à la Vienne où une barque attend. Le 11 novembre, le corps est ramené triomphalement à Tours.

Très vite, le tombeau de saint Martin – abrité aujourd’hui par la basilique Saint-Martin à Tours – devient l’un des grands pèlerinages de France ; sa renommée s’étend à la chrétienté toute entière. En France, cinq cents villages et hameaux, et trois mille sept cents paroisses portent son nom.

Résolution:
Saint Martin fonda les paroisses et chassa les rites païens des campagnes tourangelles. Aujourd’hui, je rends un service auprès de ma paroisse avant, pendant, après la messe : servir la messe, lire une lecture, fleurir l’église, chanter ou animer la messe, etc. Je prie pour ma paroisse et ses membres, pour la France dont Saint Martin est un des patrons secondaires.