Saint Joseph ( France )

Rédigé le 05/03/2025


Saint Joseph, porte d’entrée dans le Carême

« Avec un cœur de père : C’est ainsi que Joseph a aimé Jésus, qui est appelé dans les quatre Évangiles “le fils de Joseph”. Les deux évangélistes qui ont mis en relief sa figure, Matthieu et Luc, racontent peu, mais bien suffisamment pour le faire comprendre, quel genre de père il a été et quelle mission lui a confiée la Providence.
« Nous savons qu’il était un humble charpentier, promis en mariage à Marie ; un « homme juste », toujours prêt à accomplir la volonté de Dieu manifestée dans sa Loi, et à travers quatre songes. Après un long et fatiguant voyage de Nazareth à Bethléem, il vit naître le Messie dans une étable, parce qu’ailleurs “il n’y avait pas de place pour eux”. Il fut témoin de l’adoration des bergers et des Mages qui représentaient respectivement le peuple d’Israël et les peuples païens.

« Il eut le courage d’assumer la paternité légale de Jésus à qui il donna le nom révélé par l’ange : “Tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés”. Comme on le sait, donner un nom à une personne ou à une chose signifiait, chez les peuples antiques, en obtenir l’appartenance, comme l’avait fait Adam dans le récit de la Genèse.

« Quarante jours après la naissance, Joseph, avec la mère, offrit l’Enfant au Seigneur dans le Temple et entendit, surpris, la prophétie de Siméon concernant Jésus et Marie. Pour défendre Jésus d’Hérode, il séjourna en Égypte comme un étranger. Revenu dans sa patrie, il vécut en cachette dans le petit village inconnu de Nazareth en Galilée – d’où, il était dit, "qu’il ne surgit aucun prophète" et "qu’il ne peut jamais en sortir rien de bon" –, loin de Bethléem, sa ville natale, et de Jérusalem où se dressait le Temple. Quand, justement au cours d’un pèlerinage à Jérusalem, ils perdirent Jésus âgé de douze ans, avec Marie ils le cherchèrent angoissés et le retrouvèrent dans le Temple en train de discuter avec les docteurs de la Loi. Joseph meurt peu de temps avant le début de la vie publique de Jésus, il rend l’âme entre les bras de Marie et Jésus ce qui fait de lui le patron de la bonne mort. »
Par ces quelques lignes, le pape François nous introduit, dans sa lettre apostolique Patris corde, à la vie de Saint Joseph, dont il retient la simplicité et la droiture de vie. De cet homme, on ne connaît que peu de choses, ce que la Tradition et les Ecritures nous ont transmises, mais nous en savons suffisamment pour nous mettre à son école. Ainsi, en ce premier jour de Carême, l’exemple de saint Joseph, doux et humble, figure de l’ouvrier au service du dessein divin, nous rappelle la posture à adopter pour entrer dans ce temps de conversion et de retour sur les chemins du Seigneur, pour préparer nos cœurs à sa Résurrection.
 
En ce temps de Carême, chaque chrétien est ainsi appelé à se convertir, c’est-à-dire à se retourner vers Dieu en s’éloignant du mal.  L’Eglise nous offre trois formes concrètes pour vivre ce temps de pénitence, unis au mystère du Christ dans le désert, par le jeûne, la prière et l’aumône, qui expriment la conversion par rapport à soi-même, à Dieu et aux autres. Aujourd’hui, en vivant le jeûne et en recevant les Cendres sur nos fronts, l’Eglise nous rappelle notre petitesse et notre besoin ardent du secours divin pour rétablir notre relation d’amitié avec Dieu.
Comme Joseph partant pour l’Egypte, acceptons de délaisser ce qui nous entrave et de nous dépouiller pour établir le règne de Dieu dans nos vies et autour de nous. En route ! Et que Saint Joseph, en tant que patron de l’Eglise universelle, nous illumine de son exemple au service de Dieu et nous encourage à persévérer dans notre chemin de sainteté.

Résolution :
Je peux penser à prendre une résolution concrète pour ce Carême, qui me permette de me détacher d’un bien matériel qui entrave ma relation à Dieu.