Le peuple en pèlerinage
37. Dans la perspective de la route de l'Église au cours du temps, le rappel de la résurrection du Christ et le rythme hebdomadaire de cette mémoire solennelle aident à montrer que le peuple de Dieu est en pèlerinage et qu'il a une dimension eschatologique. En effet, de dimanche en dimanche, l'Église avance vers le dernier « jour du Seigneur », le dimanche éternel. En réalité, l'attente de la venue du Christ fait partie intégrante du mystère même de l'Église et s'exprime dans chaque célébration eucharistique. Mais le jour du Seigneur, avec la mémoire spécifique que l'on y fait de la gloire du Christ ressuscité, rappelle aussi avec plus de force la gloire de son futur « retour ». Cela fait du dimanche le jour où l'Église, manifestant plus clairement son caractère « sponsal », anticipe d'une certaine façon la réalité eschatologique de la Jérusalem céleste. En réunissant ses fils dans l'assemblée eucharistique et en leur apprenant à attendre « l'Époux divin », l'Église fait une sorte d'« exercice du désir », dans lequel elle connaît à l'avance la joie des cieux nouveaux et de la terre nouvelle, lorsque la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, descendra du ciel, de chez Dieu, « belle comme une jeune mariée parée pour son époux » (Ap21,2).
Le jour de l'espérance
38. De ce point de vue, si le dimanche est le jour de la foi, il n'en est pas moins le jour de l'espérance chrétienne. La participation à la « Cène du Seigneur » est en effet une anticipation du banquet eschatologique pour les « noces de l'Agneau » (Ap19,9). En célébrant le mémorial du Christ, ressuscité et monté au ciel, la communauté chrétienne se situe « en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l'avènement de Jésus Christ, notre Sauveur ». Vécue et nourrie à cet intense rythme hebdomadaire, l'espérance chrétienne se fait levain et lumière de toute l'espérance humaine. C'est pour cela que, dans la prière « universelle », on ne rassemble pas seulement les préoccupations de la communauté chrétienne, mais aussi celles de toute l'humanité; l'Église, réunie pour la célébration eucharistique, donne au monde le témoignage qu'elle fait siennes « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de notre temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent ». En couronnant par l'offrande eucharistique dominicale le témoignage que ses fils, absorbés dans le travail et dans les diverses occupations de la vie, s'efforcent d'offrir tous les jours de la semaine par l'annonce de l'Évangile et la pratique de la charité, l'Église manifeste de la manière la plus évidente qu'elle est « en quelque sorte le sacrement, c'est-à-dire le signe et l'instrument de l'union intime avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain ».
Résolution:
La Messe représente une étape vers la fin des temps, vers l'eschatologie. C'est pour cela que dans la prière universelle, notre méditation, notre prière monte vers le Seigneur en rassemblant l'ensemble des prières de toutes les communautés chrétiennes à travers le monde. Et cette unité qui nous réunit dans la Communion des Saints nous rapproche non seulement les uns des autres, mais aussi est un signe d'espérance du Ciel.
Aujourd'hui, ma prière se portera plus particulièrement dans mes intentions vers ceux qui sont au purgatoire afin que le Seigneur les accueille le plus vite dans sa Gloire.