L'Eucharistie dominicale
34. Assurément, l'Eucharistie dominicale n'a pas en soi un statut différent de celle qui est célébrée n'importe quel autre jour, et elle n'est pas séparable de l'ensemble de la vie liturgique et sacramentelle. Par sa nature, elle est une épiphanie de l'Église, dont le moment le plus significatif est celui où la communauté diocésaine se rassemble pour prier avec son Pasteur: « La principale manifestation de l'Église réside dans la participation plénière et active de tout le saint peuple de Dieu aux mêmes célébrations liturgiques, surtout à la même Eucharistie, dans une seule prière, auprès de l'autel unique où préside l'Évêque entouré de son presbytérium et de ses ministres ». La relation avec l'Évêque et avec la communauté ecclésiale tout entière est inscrite dans chaque célébration eucharistique, même non présidée par l'évêque, quel que soit le jour de la semaine où elle est célébrée. La mention de l'évêque dans la prière eucharistique en est l'expression.
Toutefois, l'Eucharistie dominicale, avec l'obligation de la présence communautaire et la solennité particulière qui la distingue, précisément parce qu'elle est célébrée « le jour où le Christ est ressuscité d'entre les morts et nous a fait participer à sa vie immortelle », souligne avec plus de force sa dimension ecclésiale, se situant comme le modèle des autres célébrations eucharistiques. Chaque communauté, réunissant tous ses membres pour la « fraction du pain », prend conscience d'être un lieu où le mystère de l'Église se réalise concrètement. Dans la célébration même, la communauté s'ouvre à la communion avec l'Église universelle, en implorant le Père afin qu'« il se souvienne de son Église répandue à travers le monde » et la fasse grandir dans l'unité de tous les fidèles avec le Pape et avec les Pasteurs des différentes Églises, afin qu'elle parvienne à la perfection de l'amour.
Le jour de l'Église
35. Ainsi le dies Domini se révèle être aussidies Ecclesiæ. On comprend alors pourquoi la dimension communautaire de la célébration dominicale doit être particulièrement mise en valeur sur le plan pastoral. Comme j'ai eu l'occasion de le rappeler dans d'autres circonstances, parmi les nombreuses activités d'une paroisse, « pour la communauté, aucune n'est aussi vitale et n'apporte autant pour la formation que, le dimanche, la célébration du jour du Seigneur et de l'Eucharistie ». Dans ce sens, le Concile Vatican II a rappelé la nécessité de « travailler pour que s'affirme avec vigueur le sens de la communauté paroissiale, surtout dans la célébration commune de la Messe dominicale ». Dans le même sens se situent les orientations liturgiques ultérieures qui demandent que, le dimanche et les jours de fête, les célébrations eucharistiques faites normalement dans d'autres églises ou chapelles soient coordonnées avec la célébration de l'église paroissiale, cela précisément pour « que le sens de la communauté ecclésiale, spécialement nourri et exprimé par la célébration commune de la messe dominicale, soit entretenu et autour de l'évêque, surtout dans l'église cathédrale, et dans l'assemblée paroissiale dont le pasteur tient la place de l'évêque ».
Résolution:
En complément de la méditation de celle proposée hier, ma présence à la Messe dans ma paroisse ou dans une paroisse que j'ai adoptée me permet de me rendre compte que lorsque je participe à cette Messe, non seulement je suis en communion avec tous ceux qui sont présents dans cette église mais aussi en communion avec l'Église universelle. C'est pour cela que l'on dit que le« jour du Seigneur» devient ainsi le« jour de l'Église ». Ma prière aujourd'hui s'orientera vers l'Église Universelle, Une, Sainte, Catholique et Apostolique.