Le Routier : Chef, s’il plaît à Dieu et à vous-même, je demande à devenir routier Scout d’Europe.
Le Chef : Tu te présentes à la route, mais sais-tu comment la route se présente à toi ?
R. : Oui, chef.
C. : As-tu songé que pour avoir accès à la route, il faut commencer par sortir de ta maison et de toi-même, renoncer à ton égoïsme, à ton confort, à ta sécurité, rechercher ce qui est difficile et vouloir vivre rudement ?
R. : Oui, je le veux.
C. : Veux-tu demeurer viril et sobre, n’être esclave ni de tes caprices, ni des modes, ni des erreurs du jour, et garder toute ta vie une âme de pauvre ?
R. : Oui, je le veux.
C. : As-tu compris, par notre amour de la nature et du camp, qu’un routier scout ne saurait s’accommoder d’un monde truqué où les tricheurs sont rois ? Promets-tu de conformer tes actes et tes pensées aux exigences du réel ?
R. : Je le promets.
C. : As-tu compris par la communion à la peine des hommes que nous avons recherchée dans nos entreprises et dans nos services, que la vie est à prendre au sérieux, que tout acte d’un routier scout compte et engage ?
R. : Oui, j’ai compris.
C. : En débouchant sur la route, sais-tu que tu consens d’avance au don de toimême à tout venant, que tu n’appartiens plus à toi mais aux autres ? Es-tu prêt à servir ?
R. : Oui, chef, je demande d’être considéré comme étant toujours de service.
C. : As-tu songé que la route ne s’arrête pas à la frontière ? Te sens-tu prêt à parcourir la distance qu’il faudra pour rencontrer les autres ?
R. : Oui, chef, j’y suis prêt.
C. : As-tu compris à travers nos activités et nos chapitres qu’un routier scout doit aimer passionnément la vérité, qu’il ne se contente pas d’à-peu-près, ou de la possession tranquille de vérités toutes faites ? Veux-tu, en toute chose, rechercher humblement le vrai et servir librement l’ordre retrouvé sans écraser les autres sous le poids de ta découverte ?
R. : Oui, je le veux.
C. : Sais-tu enfin qu’un routier scout n’est jamais satisfait de lui-même et ne se considère jamais comme arrivé ? Veux-tu faire aujourd’hui mieux qu’hier et demain mieux qu’aujourd’hui ?
R. : Oui, je le promets.
C. : Promets-tu de ne jamais regarder la vie comme une partie de plaisir, mais comme une mission dont rien ne doit te détourner ? Es-tu décidé à travailler et à combattre sans jamais oublier que le règne du Christ est le but de ta route ?
R. : Oui, j’y suis décidé.
C. : Entre donc en routier scout dans une communauté d’hommes et renouvelle ta promesse de Scout d’Europe en sachant désormais que sur ta parole on doit pouvoir bâtir une cité. (Le Baussant s’incline alors devant le routier).
R. : J’ai promis :
Sur mon honneur avec la grâce de Dieu de servir de mon mieux Dieu, l’Église, ma patrie et l’Europe, d’aider mon prochain en toutes circonstances, d’observer la loi scoute. Je promets en outre de soutenir le groupe de ... et la fédération du scoutisme européen.
C. : Reçois maintenant les signes de ton nouvel état.
Prends ce bâton fourchu, image de la fidélité au sol ancestral et de l’ouverture du cœur qui sont les marques du routier Scout d’Europe.
Accepte cette hache, symbole de la volonté qui t’ouvrira un chemin à travers les difficultés. Et si jamais la route te manque, fais-la.
Reçois ces lettres d’argent qui montreront à tous que tu es routier Scout d’Europe. Rappelle-toi qu’elles ne doivent jamais être portées par un lâche ou un menteur.
Reçois, enfin, les trois couleurs portées par tous les Routiers du monde. Qu’elles évoquent ce qui en toi, de chaque âge, ne doit jamais mourir !
Jaune, couleur des louveteaux, image du soleil, pour que ta foi joyeuse illumine ceux qui t’entourent.
Vert, couleur des éclaireurs, de tout ce qui grandit, pour que l’espérance t’entraîne toujours plus loin.
Rouge, couleur de la route, symbole d’amour et de sang, pour que tu n’épargnes ni l’un ni l’autre au cours de ton existence.
Un routier scout qui n’a pas tout donné, n’a rien donné.
Un routier scout qui ne sait pas mourir n’est bon à rien.
Mais souviens-toi qu’il est parfois tout aussi difficile de vivre, et maintenant, frère, à Dieu vat...
Le Père : Pars donc, nourri de la parole divine et du réconfort des promesses du Christ. Que la croix scoute “à huit pointes aigües” te rappelle les huit béatitudes du sermon sur la montagne :
« Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre, car le royaume des cieux est à eux ;
Heureux ceux qui sont doux, car ils possèderont la terre ;
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ;
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés ;
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ;
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ;
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ;
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux... »
Pars maintenant, derrière le Christ. Que la foule des saints et des saintes t’accompagne, aujourd’hui, demain et jusqu’en l’éternité !
Que Notre-Dame te vienne en aide et que la bénédiction du Dieu tout puissant, Père, Fils et Saint-Esprit descende sur toi et y demeure à jamais.
Tous chantent l’appel de la route