Saint Jean-Baptiste

Rédigé le 29/08/2017
Hubert Soulez


Lorsque nous pénétrons dans la basilique de Vézelay, nous sommes accueillis par saint JeanBaptiste. En effet, le portail par lequel nous entrons est orné d’une statue de saint Jean-Baptiste, placé sous le Christ en gloire. Il porte sur sa poitrine un plateau rond où était auparavant représenté l’Agneau pascal. À sa droite, un prophète tient un rouleau qui représente la Première Alliance. De l’autre côté, un apôtre tient un livre symbolisant la Seconde Alliance.

Nous avons peu de renseignements sur Jean. Il est le cousin de Jésus, fils de Zacharie et d’Élisabeth, la cousine de la Vierge Marie. Après un temps consacré à l’ascèse dans le désert, il se rend au bord du Jourdain pour annoncer la venue imminente du Messie et inviter le peuple d’Israël à la conversion. Fidèle à sa mission, il est mis à mort sur ordre du roi Hérode.

Mais ce tympan nous dit bien qui est Jean. Il est le trait d’union entre les deux temps de l’alliance, personnage charnière entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Dernier des prophètes, il ferme leur mission et ouvre le temps des Apôtres. Il annonce l’Agneau de Dieu, « celui qui enlève le péché du monde ». Il est la voix qui crie dans le désert, invitant à la conversion pour se rendre disponible à l’œuvre de Dieu. Fêté le 24 juin, alors que la lumière va décroître jusqu’à Noël, il prépare le chemin du Seigneur et désigne la Lumière des nations, le Soleil invaincu : « Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui. L’époux, c’est celui à qui l’épouse appartient ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. C’est ma joie, et j’en suis comblé. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. » (Jn 3, 28-30)