Saint Jacques le Majeur

Rédigé le 29/08/2017
Hubert Soulez


Dans l’évangile, il est question de deux Jacques : le fils d’Alphée et le frère de Jean. Comme son frère, Jacques, fils de Zébédée et de Salomé, était pêcheur en Galilée avant de rencontrer le Christ. Alors qu’il travaillait sur sa barque, il est appelé par Jésus, et il le suit sans hésiter, signe d’une grande confiance et d’un caractère fort, illustré par son surnom, « fils du tonnerre ». Avec Pierre et Jean, il forme le groupe des disciples les plus proches du Seigneur : il est présent lors de la résurrection de la fille de Jaïre, à la Transfiguration, comme à l’agonie du Mont des Oliviers. Alors qu’il réclame de Jésus l’assurance de siéger à sa droite dans la gloire, il se voit annoncer son martyre : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. » (cf. Mc 10, 35-45). Après la résurrection du Seigneur, il apparaît comme l’un des chefs de file de la communauté chrétienne. Exécuté par Hérode Agrippa vers 44, il est le premier des apôtres à donner sa vie par fidélité au Christ.

Son nom est attaché à la Galice, en Espagne, où son tombeau est vénéré. Selon des textes apocryphes, il est venu évangéliser cette région. I n’aurait converti que peu de monde. Il revint en Palestine où il fut arrêté et martyrisé. Il est vrai que le christianisme est présent dans cette région depuis le Ier siècle, date de la première évangélisation de la contrée. Mais ce n’est qu’au IXe siècle que saint Jacques apparaît comme une figure majeure de la lutte contre les Maures. À cette époque, un ermite découvre son tombeau, guidé par une étoile. Rapidement les pèlerins affluent pour se recueillir auprès de l’Apôtre et les routes sillonnent l’Europe en direction de Compostelle, telle celle qui part de Vézelay.