Je suis heureux de vous saluer à l’occasion de votre pèlerinage à Rome, en cette Année jubilaire, centrée — comme vous le savez — sur la vertu théologale d’espérance. Je souhaite particulièrement la bienvenue aux jeunes, ainsi qu’aux enseignants.
Vous marchez dans les pas d’innombrables pèlerins venus de vos pays respectifs, qui, depuis des siècles, font le même chemin jusqu’à Rome, la « Ville éternelle ». En effet, Rome a toujours été une demeure particulière pour les chrétiens, car c’est le lieu où les apôtres Pierre et Paul ont rendu le suprême témoignage de leur amour pour Jésus en donnant leur vie dans le martyre. Comme successeur de Pierre, je tiens à vous exprimer ma gratitude pour votre présence ici, et je prie pour qu’en visitant les lieux saints, vous trouviez inspiration et espérance dans l’exemple profond de ceux qui ont imité le Christ : les saints et les martyrs.
Un pèlerinage joue un rôle vital dans notre vie de foi, car il nous éloigne de notre quotidien et de nos habitudes, et nous offre un espace pour une rencontre plus profonde avec Dieu. De tels moments nous aident toujours à grandir : par eux, l’Esprit Saint façonne doucement notre esprit et notre cœur pour les conformer davantage à ceux de Jésus-Christ.
De manière particulière, chers frères et sœurs, chers jeunes rassemblés avec nous ce matin, souvenez-vous que Dieu a créé chacun de vous avec un but et une mission dans cette vie. Profitez de ce temps pour écouter, pour prier, afin d’entendre plus clairement la voix de Dieu qui vous appelle au plus profond du cœur. Je voudrais ajouter que, de nos jours, nous perdons souvent la capacité d’écouter, de vraiment écouter. Nous écoutons de la musique, nos oreilles sont sans cesse saturées d’informations numériques, mais parfois nous oublions d’écouter notre propre cœur — et c’est dans notre cœur que Dieu nous parle, qu’il nous appelle et nous invite à mieux le connaître et à vivre dans son amour. En écoutant ainsi, vous vous ouvrirez à la grâce de Dieu, qui fortifie la foi en Jésus (cf. Col 2,7), afin de pouvoir partager ce don plus librement avec les autres.
Et à vous maintenant, chers enseignants : ce que je viens de dire aux jeunes vous concerne tout autant, en particulier en raison de votre rôle essentiel dans la formation de la jeunesse d’aujourd’hui — enfants, adolescents, jeunes adultes. Ils vous regarderont comme des modèles : modèles de vie, modèles de foi. Ils observeront comment vous enseignez, mais aussi comment vous vivez. J’espère que, chaque jour, vous nourrirez votre relation avec le Christ, qui est le modèle de tout enseignement authentique (cf. Mt 7,28), afin de guider et d’encourager ceux qui vous sont confiés à marcher eux aussi à la suite du Christ.
Et enfin, lorsque vous rentrerez chez vous, rappelez-vous qu’un pèlerinage ne se termine pas : il déplace simplement son centre vers le « pèlerinage quotidien du disciple ». Nous sommes tous des pèlerins et nous restons toujours des pèlerins, en marche pour suivre le Seigneur et pour chercher notre propre chemin de vie. Ce n’est certes pas facile, mais avec l’aide du Seigneur, l’intercession des saints et le soutien mutuel, vous pouvez être certains que, tant que vous restez fidèles, en vous confiant toujours à la miséricorde de Dieu, l’expérience de ce pèlerinage continuera de porter du fruit tout au long de votre vie (cf. Jn 15,16).
Résolution :
Est ce que je réalise que ma vie est un pèlerinage quotidien, un pèlerinage sur cette terre où le Seigneur m'a confié pour pouvoir marcher à sa suite et entraîner tous ceux qui m'entourent à découvrir eux aussi le Christ. Est ce que j'ai cette mission d'évangélisation dans le cœur ? Et est-ce que cela pourrait être un bel effort à réaliser pour pouvoir proposer d’emmener particulièrement des frères et des sœurs à Vézelay ou à Paray-le-Monial ?