Frère Marcel Van (1928-1959), grand mystique vietnamien qui conversait avec sainte Thérèse de Lisieux et le Christ, a subi de nombreuses épreuves dans sa vie. Durant sa captivité dans un camp de rééducation, c’est pourtant lui qui apporta courage et réconfort aux autres prisonniers.
Vietnam Nord, 1956. Il est 6h au camp numéro 1, mais les coups de marteau résonnent depuis déjà une demi heure. Entourés de gardes armés, les prisonniers exécutent leurs travaux obligatoires en déplaçant des pierres et construisant de nouvelles baraques. Avec rien d’autre qu’un demi bol de riz dans l’estomac, chaque effort est source de douleur. La chaleur torride du soleil ne tardera pas à rendre le travail encore plus pénible.
Tan, arrivé dans la nuit, fait partie des travailleurs. Comme beaucoup d'autres ici, il est accusé d’avoir parlé contre le régime communiste. La boule au ventre, il constate avec effroi la maigreur et les yeux épuisés des autres prisonniers. Dans quelques semaines, lui aussi ressemblera-t-il à un squelette ambulant ? Cette pensée le hante.
C'est alors qu'un petit murmure se propage sur le chantier. Assez discret pour ne pas attirer l’attention des gardes mais assez fort pour que Tan puisse l’entendre. Il cherche des yeux le responsable.
Ce dernier est méconnaissable au milieu des autres. Il porte le même uniforme sale, deux tailles trop grand. Ses joues sont creusées car comme eux, il est mal nourri.
- … le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, mère de Dieu priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort, récite l'énergumène.
Résolution :
Dans ce camp de rééducation où le Frère Van a été emprisonné pour sa foi, il transfigurait cette épreuve terrible de la prison pour chacun des détenus en une confiance absolue en la tendresse de Marie. A son exemple, est-ce que je peux demander à la Vierge Marie de donnéer sa Tendresse à tous ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur âme ?