22. En ces premiers temps de l'Église, le rythme hebdomadaire des jours n'était généralement pas connu dans les régions où l'Évangile se répandait et les jours festifs des calendriers grec et romain ne coïncidaient pas avec le dimanche chrétien. Cela entraînait pour les chrétiens une difficulté importante à observer le jour du Seigneur avec son caractère hebdomadaire fixe. On explique ainsi la raison pour laquelle les fidèles furent contraints de se réunir avant le lever du soleil. Cependant la fidélité au rythme hebdomadaire s'imposait parce qu'elle était fondée sur le Nouveau Testament et liée à la révélation de l'Ancien Testament. Les Apologètes et les Pères de l'Église le soulignent volontiers dans leurs écrits et dans leur prédication. Le mystère pascal était illustré grâce à ces textes de l'Écriture que, selon le témoignage de saint Luc (cf. 24,27.44-47), le Christ ressuscité lui-même devait avoir expliqué à ses disciples. À la lumière de ces textes, la célébration du jour de la résurrection prenait une valeur doctrinale et symbolique capable d'exprimer toute la nouveauté du mystère chrétien.
Différenciation progressive par rapport au sabbat
23. C'est sur cette nouveauté qu'insiste la catéchèse des premiers siècles, en s'employant à spécifier le dimanche par rapport au sabbat juif. Le jour du sabbat, les juifs avaient le devoir de se réunir à la synagogue et ils devaient pratiquer le repos prescrit par la Loi. Les Apôtres, et en particulier saint Paul, continuèrent tout d'abord à fréquenter la synagogue pour pouvoir y annoncer Jésus Christ en commentant « les paroles des prophètes qu'on lit chaque sabbat » (Ac13,27). Dans certaines communautés on pouvait remarquer la coexistence de l'observance du sabbat et de la célébration dominicale. Bien vite, cependant, on commença à distinguer les deux jours de façon toujours plus nette, surtout pour réagir aux insistances des chrétiens qui, provenant du judaïsme, étaient enclins à conserver les obligations de l'ancienne Loi. Saint Ignace d'Antioche écrit: « Si ceux qui vivaient dans l'ancien état des choses sont venus à une nouvelle espérance, n'observant plus le sabbat mais vivant selon le jour du Seigneur, jour où notre vie s'est levée par lui et par sa mort [...], mystère dont nous avons reçu la foi et dans lequel nous persévérons pour être trouvés authentiques disciples du Christ, notre seul Maître, comment pourrions-nous vivre sans lui, du moment que les prophètes aussi, étant ses disciples dans l'Esprit, l'attendaient comme maître? ». Et saint Augustin à son tour observe: « C'est pourquoi aussi le Seigneur a imprimé son sceau à son jour, qui est le troisième après la passion. Mais, dans le cycle hebdomadaire, il est le huitième après le septième c'est-à-dire après le sabbat, et le premier de la semaine ». La distinction entre le dimanche et le sabbat juif s'affirme toujours plus dans la conscience ecclésiale, mais, en certaines périodes de l'histoire, à cause de l'insistance mise sur l'obligation du repos dominical, on enregistrera une certaine tendance à la « sabbatisation » du jour du Seigneur. Dans bien des régions de la chrétienté le sabbat et le dimanche ont été observés comme « deux jours frères ».
Résolution:
Il y a une différence entre le sabbat et le Dimanche. Le sabbat représente pour les Juifs le fait de se rendre à la synagogue et de pratiquer le repos que la loi demandait. Ce sabbat s'est peu à peu différencié du Dimanche qui devient ainsi le premier jour de la semaine, Jour de la Résurrection qui est la grande nouveauté de la foi chrétienne par rapport à l'ancienne loi Judaïque. J'essaie de discerner le mieux possible la différence entre le sabbat et le Dimanche.